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						 8 Octobre 2002 
						Procès de trois des attentats commis en 1995  
						Au cours de l'audience du 8 octobre, les avocats de la défense ont, à nouveau, tenté de dévier le procès en mettant en cause la responsabilité des services de police et de renseignements. Cette opération de diversion s'est soldée par un échec. Les différents services ont établi que la coopération policière avait bien fonctionné et que les services algériens avaient permis d'identifier Bensaid.
  Par ailleurs, l'implication des deux accusés, Bensaid et Belkacem s'est précisée grâce à l'analyse d'élements de preuve matériels.
  Concernant l'analyse graphologique effectuée sur des notes saisies sur Bensaid et à son domicile, l'expert a été formel : aucun doute possible sur le fait que Bensaid en soit l'auteur en raison des similitudes flagrantes constatées avec des lettres écrites par l'accusé, alors en prison.
  L'expert a également attesté que les grilles de codage et de repérages utilisées par l'ensemble du réseau installé en France pour préparer les attentats ont également été écrites par Bensaid et Belkacem.
  Quant aux experts en explosifs, ils ont attesté que tous les explosifs utilisés pour tous les attentats et tentatives d'attentats perpétrés en France en 1995 avaient la même signature technique, de fabrication, de conception et de réalisation. Les experts ont souligné que "ces engins ont été faits par des individus qui ont suivi la même formation et le même enseignement. Ils ont été conçus avec la volonté de tuer, de blesser, de nuire gravement aux personnes situées à proximité".
  Lors de son arrestation, Belkacem était en possession des mêmes éléments constitutifs des explosifs : ils étaient destinés à préparer la bombe qui aurait dû exploser le dimanche 3 novembre 1995 au marché de Wazemmes à Lille, soit deux jours après l'interpellation de Belkacem,
  Lors de cette audience, Bensaid a continué de nier l'évidence : "Tout cela relève d'un scénario, Celui qui a fait cela a été à Hollywood et pourrait faire du cinéma !".
  Les victimes et parents de victimes réagissent avec véhémence : pour ce qui les concerne, les attentats de 1995 sont loin d'être une fiction !
  Perdant son sang froid, Bensaid a hurlé au Président de la Cour qu'il employait pour l'interroger les mêmes méthodes que celles qu'ils avaient subies lors de sa garde à vue. Il ne "reconnaît pas cette justice qui ne l'écoute pas" et il a demandé "à être jugé par une cour martiale, comme tout militaire et tout combattant".
  S.O.S. Attentats souligne avec force que Bensaid n'est ni un militaire, ni un combattant. C'est un terroriste qui n'a pas respecté l'une des lois essentielles reconnues et appliquées par tout militaire et tout combattant : ne jamais, sous aucun prétexte, attaquer des membres de la population civile. Cette loi là, Bensaid et Belkacem l'ont délibérément violée.
  
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